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Test comparatif 7 chargeuses articulées télescopiques

Durant une semaine, nous avons testé des chargeuses articulées à bras télescopiques sur une exploitation allemande. Par Henri Etignard – (Voir également les nouveautés en pp. 70-86)Photos : Top Agrar et La France Agricole

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Moins populaire qu’en Allemagne ou en Angleterre, la chargeuse articulée tend toutefois à se développer en France. Bien que ce marché soit plus timide face à celui des chargeurs télescopiques, la chargeuse a sa place dans les exploitations de polyculture-élevage.

Le châssis articulé au centre rend la maniabilité de ces machines très efficace. Si l’articulation est bien au milieu de l’empattement, là où l’avant passe, l’arrière suit. La conduite devient un jeu d’enfant en focalisant sa concentration sur l’avant. De plus, l’assise au centre de la machine augmente la visibilité.

Nous avons testé 7 chargeuses articulées télescopiques. Pour participer au test, les machines devaient afficher un poids de 6 tonnes. Le comparatif a eu lieu sur une ferme allemande avec les concurrentes suivantes :

• Dieci T 60,

• JCB TM 220,

• Kramer KL 35.8T,

• Paus TL 8.7,

• Schäffer 8610 T,

• Weidemann 4080 T,

• Weycor 75 e T (anciennement Atlas).

Nous avions également sollicité la marque néerlandaise Giant. Mais au moment du test, la chargeuse V761T venait tout juste d’être lancée sur le marché et le constructeur a préféré ne pas s’engager pour ce comparatif.

Kramer, dont vous avez sûrement découvert la marque au dernier Sima, propose une chargeuse à châssis fixe. La direction est assurée par quatre roues directrices et elle reçoit un bras télescopique pour la manutention. Cette conception se rapprochant davantage d’une chargeuse, nous avons décidé de l’intégrer au test.

Quant à la marque allemande Paus, spécialisée dans les engins pour la mine, elle n’est pas commercialisée en France. Nous lui avons réservé un encadré page suivante, et conservé ses mesures et caractéristiques dans le tableau comparatif.

Conduite et mesures

Durant une semaine, nous avons conduit les 7 chargeuses articulées télescopiques sur une exploitation agricole dans l’ouest de l’Allemagne. Au programme : manutention dans le bâtiment d’élevage, chargement de terre, de gravats et parcours sur la route. Les mesures ont été réalisées sur l’exploitation par les journalistes de Top Agrar et l’agriculteur-essayeur du mensuel Profi. Nous avons utilisé un pont-bascule et un dynamomètre pour effectuer les mesures de capacité de charge et de traction. L’exploitation, qui sert de base de test à Profi, est équipée d’un banc hydraulique et de tout le matériel nécessaire pour les mesures, comme l’angle de bennage ou de cavage, etc.

Comme d’habitude lors de nos essais de matériels et de tracteurs, nous avons évalué les machines selon divers critères.

La flèche et l’hydraulique

La flèche télescopique offre une hauteur de levage supérieure à une chargeuse dotée d’un simple brancard ou d’un tracteur doté d’un chargeur frontal. En moyenne, la hauteur de levage des chargeuses télescopiques essayées est de 5 m. Elle devient intéressante pour du rangement de balles ou de palettes. Le système de bennage/cavage reprend la cinématique en « Z » des grosses chargeuses de carrière. Elle offre une force d’arrachement supérieure à celle d’un chargeur frontal. Le cavage bénéficie de la force de poussée du gros fût du vérin hydraulique. Le chargement de fumier ou de terre est plus souple et plus efficace.

 

Moteur et transmission

La motorisation montée sur la partie arrière de la chargeuse répond à la norme Tier 4 interim. Pour notre test, il n’y avait pas de consigne pour la puissance moteur. Trois machines sont dotées d’une puissance de 100 ch. Les trois autres avoisinent les 75 ch. Trois constructeurs font appel à un bloc quatre cylindres Deutz de 3,6 l. Il est souvent utilisé en manutention sur les chargeurs télescopiques. Le bloc entraîne une transmission hydrostatique. Cette technologie offre une force de poussée moyenne de 5 t. La Paus pousse très fort avec 7,9 t, contre 6,4 t pour Schäffer.

 

Cabine

La position de conduite est centrale, et la hauteur de la plateforme est en moyenne de plus d’un mètre. Le chauffeur est ainsi perché et domine l’environnement. L’accès en cabine est sécurisé par des marchepieds et des poignées. La chargeuse à l’avantage de pouvoir conserver les deux portes ouvertes au travail. Les montée et descente à bord sont très rapides. Seule la JCB comprend une seule porte.

À bord, le volume est supérieur à celui d’un chargeur télescopique classique. Sur certains modèles, il y a de la place pour accueillir un passager. On bénéficie d’un grand rangement sous le siège. Le volant est réglable. Le joystick est directement installé sur la console de droite (Dieci et JCB.), ou sur un accoudoir solidaire du siège. Dans ce dernier cas, la conduite est plus confortable, surtout sur les terrains accidentés.

 

Conduite et manutention

Le joystick centralise évidemment les fonctions du bras télescopique, mais également l’inverseur et les fonctions auxiliaires. Dieci équipe la T d’un inverseur supplémentaire au volant. Pour la plupart des machines, il est possible de gérer un débit hydraulique pour entraîner une balayeuse, ou même une pailleuse. Un bouton positionné derrière le joystick active le blocage de différentiel. Cette fonction est très appréciée au chargement dans un tas de terre ou dans une stabulation. Un simple appui sur le bouton et le blocage est activé. Le fait d’être réactif est synonyme d’un bon rendement de chantier. Trois points positifs et trois points négatifs résument chaque chargeuse.

Les marques Kramer et Weycor sont pour leur part regroupées sur une double page. Enfin, nous avons consacré quatre pages aux machines les plus représentées en France.

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